Comment construire une installation de dépoussiérage efficace ?
Quand une problématique de poussière se pose, on en vient tous à la même conclusion... Un dépoussiéreur est nécessaire !
Mais réduire une installation de dépoussiérage au choix du filtre peut sembler réducteur, non ?
Afin de garantir le succès de votre future installation de dépoussiérage, nous proposons de vous en lister les 5 règles d'or.
1 / Le captage des poussières
Bien capter les poussières est la première règle d’or d’une bonne installation de dépoussiérage, et de loin la plus importante. Un captage mal étudié et c’est au mieux, une installation énergivore, au pire une installation inefficace. Les capots et points de captage doivent donc être prévus pour répondre à minima aux impératifs suivants :
- Ne gêner ni le process ni les opérateurs.
- Être dimensionnés pour capter les poussières au plus près de leur zone d’émission.
- Confiner au maximum la zone d’émission,
- Capter les poussières avant que celles-ci atteignent les voies respiratoires des opérateurs.
Les solutions de captages sont multiples et polymorphes (et feront l’objet d’un prochain billet) mais leur choix et dimensionnement est régi par les impératifs listés ci-dessus.
La finalité étant d’avoir un captage efficace des poussières économe en débit d’air aspiré et le plus silencieux possible.
Ces préconisations respectées permettent de mettre en sécurité votre process et vos opérateurs, tout en garantissant une installation économe en énergie.
Mais une fois que les poussières sont captées, qu’en fait-on ?
2 / Le transport de l'air chargé de poussières
La seconde règle d'or, le transport des poussières, peut paraitre plus simple que leur captage. C'est en partie vrai, certes. Surtout si l'on dimensionne et équilibre bien son réseau afin d'optimiser la répartition du débit sur tous les points de captage.
Il est important de bien prendre en compte les vitesses de transports en tout point du réseau. Une vitesse trop faible et les poussières se déposent dans la gaine, entrainant des bourrages dans le temps, et de potentiels risques d'ATEX. A l'inverse, une vitesse trop élevée créera des nuisances sonores, une surconsommation d'énergie, voire une usure prématurée du réseau dans le cas de poussières abrasives.
Bien dessiner le tracé de son réseau, définir le diamètre et le bon type de gaines est donc une étape cruciale pour répondre à cette seconde règle et envisager sereinement la règle d'or n°3, la séparation de l'air et des poussières.
3 / La filtration
À un moment, il va bien falloir séparer l’air des poussières captées. Eh bien, ce moment, c’est maintenant !
La séparation de l’air et des poussières peut être aéraulique par effet cyclonique, ou physique par l’utilisation de médias filtrants. Notre gamme de Cyclofiltres CATTINAIR possède l’avantage de combiner ces deux types de séparations. Dans un premier temps, une séparation cyclonique ôte jusqu’à 95% de poussières de l’air vicié ; le reste étant filtré lors du passage de l’air à travers les médias filtrants (manches, cartouches…) avant son rejet.
4 / Recycler ou rejeter l'air et le compenser
La quatrième règle d’or, le rejet de l’air propre, offre deux possibilités : si la qualité de l’air et le type de poussières filtrées le permettent, il peut être possible de réintroduire l’air dans vos locaux. Cela permet de faire des économies d’énergie importantes, surtout lorsque cet air est chauffé.
Si cet air ne peut être recyclé, il est alors rejeté à l’extérieur.
Dans les deux cas, il est obligatoire de mettre en place une compensation d’air en réintroduisant, à minima, le débit extrait par l’installation de dépoussiérage.
5 / Stockage et récupération des poussières
On a laissé notre poussière en sortie du dépoussiéreur. Qu’advient-elle après ?
C’est l’objet de notre cinquième et dernière règle d’or, la récupération des poussières. Les poussières sont évacuées par voie gravitaire du dépoussiéreur, éventuellement au travers d’une écluse rotative. Ensuite, en fonction de leur nature, du fait qu’elles soient valorisables ou pas, plusieurs solutions de stockage peuvent être mises en oeuvre : du simple fut à la benne en passant par un bigbag. Les poussières peuvent également être conditionnées, à l’aide d’une presse à briquette par exemple, ou encore récupérer par un transport pneumatique en sortie du dépoussiéreur pour être convoyé jusqu’à leur site de traitement.
Bref, cette règle ouvre des possibilités intéressantes dont l’imagination reste la seule limite.
Les autres éléments importants d'un système de filtration ?
Ces 5 règles permettent de dimensionner et de concevoir une installation de dépoussiérage efficace s’intégrant de façon transparente à votre process.
Mais d’autres paramètres doivent être pris en compte : le bon dimensionnement du ventilateur, le type de poussières aspirées, les directives ATEX, le risque incendie, la maintenance préventive, les contrôles conseillés et règlementaires…
Mais ces points feront l’objet de futurs billets.
À bientôt !